Identification :
- Nom : SNLE-065 Tartaris
- Indicatif : S853
- Type : Sous-marin Nucléaire Lanceur d'engins
- Classe : Tartaris (2 construits dont un seul entré en service, 3 autres prévus)
- Pays : France (avec financement à 30% par l'Italie, l'Allemagne et le Danemark)
Caractéristiques techniques :
- Longueur : 190m
- Maître-bau : 25m
- Tiran d'eau : 11.80m
- Tiran d'air : 17m
- Déplacement : 22 300 t en surface, 48 500 t en plongée
- Propulsion : 1 réacteur à eau pressurisée K 20 de 450 MW Technicatome, 2 groupes turboréducteurs, 2 pompes-hélice, 3 moteurs électriques alimentés par 2 diesel-alternateurs SEMT Pielstick 10 PA 5 V 300 SM de 1000 cv
- Puissance : 120 000 cv
- Vitesse : 38 nœuds en plongée, 42 nœuds en surface
- Profondeur : 800 m (opérationnelle), 1000 m (destruction)
- Type de coque : Double coque en alliage Titane-Tungstène + coque externe épaisse en Titane ultradense (chaque coque est suspendue à celle qui l'enveloppe)
Caractéristiques militaires :
- Torpilles/missiles anti-navires : 8 tubes de 533mm avec 32 torpilles et 16 missiles Exocet
- Missiles nucléaires : 24 MSBS M51
- Missiles de croisière : 30 tubes de lancement verticaux et Missiles SCALP Naval (MdCN)
Autres caractéristiques :
- Équipage : 150 officiers et hommes d'équipage + 40 commandos pour les missions spéciales
- Chantier Naval : DCN, Cherbourg
Biographie :
Le concept du Tartaris, dont le développement commença à la mi-2018, est clairement issu des sous-marins de la classe Akula (plus connus sous la désignation OTAN Typhoon). L'architecture particulière de la coque et de la superstructure, notamment, fut reprise, par le placement du massif à l'arrière et non à l'avant du navire.
Cette particularité étant notamment motivé par la volonté d'équilibrer les masses du navire et de rassembler les secteurs par fonction. Dans l'ordre d'avant en arrière, on trouve les systèmes d'arme dans le compartiment avant les tubes lance-torpilles, les tubes verticaux de lancement des SCALP, les tubes verticaux de lancement des MSBS et un sas en partie inférieure de coque pour l'amarrage d'un DSRV. Dans le compartiment central, se situent les lieux de vie, le Centre d'Information de Combat (Passerelle de Commandement), l'infirmerie et les locaux techniques généraux. Dans la partie arrière du navire, se trouvent le réacteur nucléaire, les sas d'amarrage supérieurs et inférieurs du DSRV, les tubes lance-leurres, les turbines, générateurs diesel et moteurs électriques.
Le navire fut mis en chantier dans le plus grand secret dans les chantiers navals de Cherbourg le 12 mai 2021. Sa construction ne se fit pas sans mal, mais il n'y eût pas d'accidents majeurs, malgré les bombardements qui menaçaient une partie de la France. La construction du Tartaris prit deux ans.
Son lancement eût lieu le 15 mars 2023 en la présence de l'Amiral Ferretti, Chef des Opérations Navales Atlantiques et du Ministre Français de la Défense François Labaste. Il fut confié au Commandant Daniel Savan, jusqu'alors Second du Terrible. S'en suivit une campagne d'essais statiques qui dûra quatre mois, avant que le navire n'entame ses essais en mer dans le Golfe de Gascogne pendant un mois.
Les premiers essais en mer révélèrent de sérieux problèmes structurels et techniques. En effet, les pompes-hélice s'avérèrent trop peu discrètes, notamment à cause d'un mauvais dessin des hélices.
Structurellement, le principal problème résidait dans les défauts de suspension des coques. Ce système permet aux coques de se transmettre le moins de vibrations que possible les unes aux autres pour diminuer au maximum les indiscrétions acoustiques que peuvent provoquer tous les éléments du sous-marin. Mais ces systèmes de suspension ont atteints leurs limites. En effet, sous l'influence de la pression exercée par la grande masse d'eau au-dessus du navire, les vérins de suspension subissaient d'énormes contraintes et se révélaient peu efficaces, notamment à cause de la course limitée des vérins très comprimés et de la résistance des coques, sur lesquels ils reposaient, qui étaient déjà fortement compressées.
Pour régler les différents problèmes, il fut décidé de procéder au plus vite à la remise à niveau de la propulsion et au doublement du nombre des vérins qui furent tous remplacés par des modèles développant une plus grande force d'extension. On en profita aussi pour remplacer les antennes sonar de coque par des versions plus modernes et d'en ajouter plusieurs pour diminuer sensiblement les légers angles morts de l'installation initiale.
Ces mesures portèrent leurs fruits et la campagne d'essais suivante fut jugée satisfaisante. De nombreux défauts mineurs furent détectés et corrigés au chantier naval au retour.
C'est lors de la campagne de certification du sous-marin, qu'un incident se produit lors de la remontée d'une plongée visant à déterminer la profondeur d'écrasement (la profondeur limite à laquelle le navire peut plonger sans implosion) et décider de la profondeur maximale en opération. C'est dans le des poste auxilliaire de commande des ballasts avant, qu'une conduite d'eau sous haute pression céda, tuant les trois techniciens qui travaillaient à la réparation d'une pompe de relèvement d'eau de mer. L'incident faillit coûter la vie au navire entier et son équipage, car l'écoutille d'accès de la pièce n'avait pas été correctement verrouillée et faillit céder. C'est l'intervention de deux officiers-mariniers qui permis d'éviter le drame en verrouillant au mieux la trappe incriminée (qui fut légèrement voilée par force du jet d'eau) et en isolant la section de coursive par sécurité.
La conduite fut remplacée, ainsi que l'écoutille qui avait tenu bon. Ce fut le seul accident mortel du navire pendant ses essais.
Le navire fut certifié apte au service le 20 octobre 2024, mais suite à des difficultés d'approvisionnements en missiles balistiques MSBS M51, le navire ne put entrer en service que l'année suivante, le 30 mars 2025.
Le Tartaris fit de nombreuses partrouilles de dissuasion nucléaire dans l'Atlantique Nord et l'Océan Arctique. Il participa à l'Opération Topaze qui permit de mettre en échec une attaque Russe contre la Pologne et l'Allemagne. Il permit de débarquer un groupe de commandos sur le Croiseur Tchervona Oukraïna (Croiseur Lance-Missiles de la Classe Slava). Il put lancer ensuite ses missiles de croisière SCALP, tandis que les commandos déclenchèrenent le lancement des missiles du Tchervona Oukraïna. Ce bombardement permit de détruire une base de ravitaillement et de stationnement majeure des forces russes, ce qui stoppa net l'attaque qu'elles avaient mené.
Ce fut là la seule mission de transport tactique de commandos notable qu'effectua le Tartaris dans sa carrière jusqu'à la paix, n'effectuant presque que des missions de dissuasion nucléaire.
À la fin de la guerre, le 21 avril 2028, il fut décidé que le Commandant Savan serait remplacé. En effet, il était rongé d'une forme rare de sclérose en plaque dont les symptomes n'avaient commencé à se manifester que deux mois auparavant. Il fut remplacé par le Commandant Niko, alors Commandant du SNLE Le Téméraire.